Douleurs à la pénétration, je fais sauter le tabou

J’ai pris une grande décision !

Je dis grande, car elle peut être critiquée… Mon rêve c’est que la sexologie et la sexualité ne soit plus un tabou … pour que ce ne soit plus un tabou, il faut que les gens en parlent… j’ai finalement décidé de faire le premier pas ! Oui je parlais de sexo jusqu’à présent, surtout sur Instagram, mais pas de mon lien personnel à ce cela. Alors, aujourd’hui, je me lance :

Plusieurs fois dans ma vie j’ai vécu des douleurs à la pénétration, à chaque fois, la gynécologue ne savait pas ce que j’avais…

Elle m’a même dit une fois “c’est dans votre tête”…

J’ai pensé “OK, je veux bien le croire, mais j’en fais quoi de cette info?”

Elle ne m’a jamais orienté vers quelqu’un d’autre.

On m’avait bien dit “la sexualité ce n’est pas que la pénétration”, sauf que moi, c’est avec la pénétration que j’avais du plaisir…

J’ai eu la chance que les douleurs de la première fois soient rapidement passées (grâce à la rencontre d’un nouveau copain et à la pratique de l’œuf de yoni).

J’aurais pu continuer à en avoir longtemps ou que ça revienne et que ça reste.

 Il a fallu que j’arrive en formation de sexologue pour que je comprenne ce que j’avais eu, que j’apprenne qu’on pouvait mettre des choses en place pour ne plus avoir de douleurs, et qu’il y avait des professionnels dont c’était le métier !

Une fois, suite à une mycose une douleur est restée; il a fallut beaucoup de rdv et de crèmes inutiles (qui faisaient revenir la mycose) et que je change de gynécologue pour que j’accepte que cela ne relevait pas du corps médical mais de mon métier.

Après tant de temps en étant persuadée que c’était médical, je me sentais bloquée et dans l’impasse quand au fait de m’aider seule.

J’ai donc fait le travail avec ma psy qui était formée à la sexothérapie et aux mêmes outils que moi. En deux séances, c’était réglé.

Depuis, lorsque j’ai des douleurs qui commencent à arriver, je pratique ce que je connais pour ne pas qu’elles restent et ne pas rentrer dans le cercle vicieux (douleur, peur de la douleur, contraction, douleur…)

Cette expérience de vie m’a conduite à approfondir ce sujet au travers de mes formations, mes rencontres, mon travail.

Au travers de ces approfondissements j’ai découvert que 73 % des femmes avaient déjà eu des douleurs lors des relations intimes, 7 % souffrent de douleurs vulvaires sans cause identifiable, 17 % vivent avec un vaginisme …

J’ai déjà accompagné des centaines de femmes en consultations individuelles, aujourd’hui je souhaite transmettre les connaissances que j’ai acquises au plus grand nombre et qu’elles soient accessibles à tous et partout car je veux aider d’autres femmes à surmonter les douleurs intimes et à retrouver une sexualité épanouie et dépourvue de douleur.

Je suis déterminée à fournir aux femmes les outils et le soutien nécessaires pour les aider à vivre pleinement leur vie intime, tout comme je l’ai fait moi-même.